Le monde viticole en sursis

Une délégation genevoise s’est rendue à la table ronde intitulée « Les vendanges du désespoir ».

Quelle émotion pour un passionné de son métier comme moi, d’entendre le désespoir de certains collègues — particulièrement des jeunes — qui n’entrevoient aucun avenir dans la profession viticole, et qui en sont réduits à demander des aides d’urgence pour arracher leurs vignes.

Voilà où la politique viticole suisse nous a menés aujourd’hui :
Un pays qui ne produit qu’un tiers de sa propre consommation, et qui, face à la concurrence déloyale des vins étrangers — produits sans aucune comparaison possible avec nos normes sociales et environnementales — en vient à envisager l’arrachage de vignes.
Et cela, alors qu’il n’existe aucune raison structurelle de le faire.

L’agriculture est une ressource stratégique et vitale pour un pays. Elle doit être à la fois productive et rémunératrice. Aucun contrôle, aucune certification ne remplacera jamais la proximité et la confiance entre le producteur et le consommateur.

Bravo au Mouvement des vendanges du désespoir. Continuez de vous battre — vous n’êtes pas seuls.

Les vendanges du désespoir
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