“Genève 2024” : la magie technocrate qui fait disparaître le CO₂ en construisant plus de logements .
Que l’on ne se trompe pas : je ne suis pas contre la construction de logements — Genève en a grandement besoin. Mais c’est bien contre les bonimenteurs qui pratiquent la sculpture sur nuages, ceux qui manient les théories avec autant d’aisance qu’ils manquent de bon sens, et vous endorment avec leurs belles promesses, que je m’insurge ici !
Alors voilà :
On nous annonce un plan d’aménagement révolutionnaire qui va “changer tout”. Rien que ça.
On va accueillir plein de nouveaux habitants, construire des logements à gogo, électrifier les bus…
Et devinez quoi ?
On va en même temps sauver le climat, les arbres, les oiseaux, la planète et probablement les licornes.
Moi, je suis juste un petit paysan.
Je n’ai pas fait l’EPFL ni un master en storytelling urbain.
Mais j’ai appris deux-trois trucs utiles à l’école… comme les maths.
Un nouvel habitant à Genève, c’est 12,7 tonnes de CO₂ par an.
Alors quand on m’explique qu’on va accueillir des milliers de personnes en plus tout en réduisant de 60% les émissions, j’ai envie de demander :
– Est-ce que vous avez inventé un humain 100% recyclable et climatiquement neutre ?
– Ou bien vous allez planter un arbre pour chaque latte de parquet posé dans les nouveaux écoquartiers ?
Parce que sur le terrain, dans la vraie vie :
•Pour loger plus de monde, il faut construire.
•Pour construire, il faut du béton.
•Et pour tout ça… il faut émettre du CO₂.
Mais bon, paraît que le béton devient écolo quand on met des feuilles vertes sur la brochure.
La transition écologique selon la Ville de Genève, c’est un peu comme un régime où on mange deux fois plus… en jurant qu’on va perdre du poids.
Mais allez-y, continuez de nous vendre vos plans directeurs magiques.
Nous, pendant ce temps, on comptera les tonnes de CO₂. Et les promesses en l’air.